Je suis massothérapeute depuis 2005. J’ai fait ma formation à Guijek en 2004. Mes professeures étaient alors finissantes en ostéopathie, en plus d’avoir été des « cobayes » pour des raisons que j’explique plus loin.
Étant jeune, je cherchais une solution pour m’intégrer et comprendre ma différence. Mon hypersensibilité a longtemps été un répulsif social, mais elle est devenue précieuse lorsqu’il s’agit d’écoute en massothérapie. Dans ma vie, tout me ramène toujours à la massothérapie. Les gens sont très souvent surpris et touchés par mon approche, qu’ils trouvent différente.
Évidemment, mon expérience en massothérapie est influencée par le fait que j’ai beaucoup consulté moi-même. J’ai appris que chacun a sa couleur, et que ce ne sont pas les cours ni les notions apprises qui font que « ça va marcher ». La massothérapie est un échange : les deux personnes doivent avoir une chimie. L’un aide l’autre à s’écouter, mais pour que cela fonctionne, chacun doit entendre ce qui se dit et respecter la limite du fluide.
J’ai eu une approche holistique dès le départ : c’est la personne qui compte, ainsi que son temps précieux. Je n’ai jamais voulu vivre exclusivement de la massothérapie, parce que cela crée une dynamique de pression, de prix et de compétition — et pour moi, ça n’a rien à voir avec l’essence de ce métier. Les formations servent aussi à faire rouler l’économie, et parfois même quelqu’un qui n’est pas vraiment prêt reçoit tout de même un diplôme.
J’ai vécu un accident de vélo qui m’a projeté sous un camion. Cet événement m’a permis de développer une perception plus diversifiée et plus empathique. J’ai passé ma vie à chercher des solutions et à comparer. Chaque personne est pour moi une occasion d’apprentissage, un partage enrichissant d’expériences.
Je suis profondément touché par les gens que je rencontre, par leurs partages, leurs efforts, leur capacité à nommer leur histoire, leur cheminement, leur courage, leur détermination. Chaque massage est un cadeau de la vie. Surtout dans un contexte où nos médecins de famille sont à bout.